Par quoi commencer pour raconter cette naissance …
Un 3ème enfant, un 3ème petit poussin s’est installé dans nos vies il y a 9 mois … Un bonheur intense, une fusion parfaite …
Nous avions décidé bien avant que tu t’installes que nous ne demanderions pas si tu es une fille ou un garçon… Tout comme nous l’avions fait pour ton grand frère …
Cette expérience m’avait un peu manqué lorsque ta sœur c’était installée…
Cette magie de pouvoir t’imaginer, te rêver comme je le souhaite … Tantôt une autre princesse, tantôt un autre prince …
Des mois qui ont passé tellement vite … Totalement différent de mes grossesses précédentes… Je dois être à 100% pour mon entreprise, et c’est pas toujours facile de gérer ça, la grossesse et les ainés… Papa a changé de travail et a maintenant un rythme très sympa le matin mais le soir rentre très tard…
Je découvre une manière encore différente de vivre une grossesse … Une symbiose peut être encore plus « puissante » parce que les tout petits moments que je peux m’accorder « rien qu’avec toi » sont moindre par rapport à mes grossesses précédentes …
Tout comme pour ta grande sœur, nous avons retrouvé notre « fée »… Elle sera là durant ces 9 mois… Une histoire encore différente, plus puissante aussi, nous nous connaissons tellement bien … Elle connait sur le bout des doigts mes craintes, mes attentes … Souvent elle anticipe chacune de mes questions … c’est le retour de ma « bulle » à moi… Les rendez-vous sont pris les lundi parce que c’est le jour où ton papa ne travaille pas … Des rendez-vous, tous les 3 juste POUR TOI …
Pour cette grossesse, nous découvrons aussi l’haptonomie … Nous n’en avions jamais fait encore … J’avais beaucoup aimé la sophrologie, qui m’avait bien aidé à la naissance de ta sœur (et pour la tienne !), mais cette fois, j’avais envie de quelque chose « pour toi et papa » … Une chouette aventure ! Tu réagissais à merveille aux caresses de ton papa, guidée sous la voix paisible de notre sage-femme…
On découvre là encore sa douceur et sa capacité à nous faire prendre notre place de parents à tes côtés alors que tu n’es pas encore là…
Je regarde toujours le visage de ton papa, un sourire qui ne se détache pas des lèvres le temps de la séance … il est déjà si fier de toi …
9 mois… 9 mois, tout au creux de moi, où tu grandis, tu t’agites, tu réagis …
9 mois de fusion qui sont passés tellement vite …
Je rentre dans le 9ème mois, et j’ai sincèrement du mal à réaliser qu’il ne reste plus que quelques semaines … Je travaille encore, j’ai besoin de me poser un peu … de vivre ces derniers moments rien que pour toi …
Je vais mettre encore une bonne 15aine de jours avant d’y parvenir …
A 1semaine du terme, je commence à tout « lâcher » … Ca y est … Je sens que la fin est proche, qu’il est temps de faire un petit chemin vers toi, pour toi … pendant 2 ou 3 jours, un moral en dent de scie… Un besoin de vider tout le stress, de me recentrer sur toi … De commencer à te donner ta place pour t’accueillir dans les prochains jours …
Le compte à rebours commence … 7 jours … La semaine prochaine, tu devrais être là …
Dans cette période où j’ai besoin de tout lâcher, je me rends compte à quel point je m’angoisse de l’organisation pour le jour j… Des solutions sont trouvées pour ton frère et ta sœur, la nounou accepte même sans soucis de nous les prendre la nuit si besoin …
Mais je ne sais pas, je ne suis pas à l’aise avec ça … quelque chose me gêne …
Notre fée doit s’absenter une 10aine de jours et revenir le 31 octobre…
Je fête mon anniversaire le 1er novembre … Dans ma tête, rien ne se passera de toute façon avant le 2 novembre …
Dans la nuit du mercredi au jeudi, quelques contractions me dérangent un peu … Mais je n’y prête pas vraiment d’attention … ce n’est pas le bon moment … Et mes craintes sur l’organisation se confirme… Je me lève avec le besoin d’aller voir ton frère et ta sœur … J’ouvre doucement la porte de leur chambre et je les admire dormir … Ils sont si paisibles… je « ne peux pas » les déranger …
Je retourne me coucher, pose ma main sur toi, et te berce un peu … mon petit bébé, ce n’est pas encore notre moment… Les contractions se calmes et je finis la nuit tranquillement…
Je me lève le jeudi 3 novembre avec une forme épatante. Envolée les douleurs au bassin, et tout autre désagrément de la fin …
C’est la rentrée des classes pour Louis, il est un peu déçu car son repère, c’était ses vacances, mais il reprend et toi, tu n’es pas encore là …
On reprend le rythme, et je passe une excellente journée. Je sais que c’est le calme avant la tempête … mais quand commencera t elle ? Toi seul le sait mon trésor …
Je sens que je t’ai laissé toutes les « clés » en main pour choisir du moment de de ta venue … je me sens prête …
Vendredi 4 novembre … Je suis toujours en grande forme … Aucun signe « particulier »… Au grand désespoir de ton papa qui commence a avoir hâte !! Pourtant en fin de matinée, je me sens pas au top moralement … Ton papa a encore un rdv tard ce soir … Je n’ai pas envie d’être « seule » … Et à midi, j’évoque la possibilité de demander à ma maman de venir avec moi le soir, et de repartir avec les enfants … Ton papa est d’accord bien sûr.
Dans l’après midi, j’appelle Mamoune, qui est au travail… Je lui laisse un message, rien de précis hein, juste que j’aimerais être avec elle ce soir et éventuellement voir pour les enfants (nous en avions parlé si jamais le moment venait …).
Elle me rappelle dès la sortie de son travail, aucun soucis. Elle proposera même de garder ton frère et ta sœur jusqu’à dimanche, comme j’ai un contrôle à la maternité le samedi en fin de journée, pour que je sois plus tranquille.
Je me sens plus sereine et le moral remonte. Je vais chercher ton frère et ta sœur à 18h chez la nounou, et je leur annonce la « surprise » de l’arrivée de Mamoune, ils sont comme des fous.
Nous passerons la soirée tranquille… A parler de toi bien sûr … Mamoune n’arrêtera pas de dire que peut être cette nuit … En partant, Louis s’assure que si le bébé arrive il reviendra de suite.
En faisant un bisous à ton frère et ta sœur, j’ai un petit pincement au cœur… Comme si je savais que quand ils reviendront ça sera « différent » …
Ton papa arrive quand ils partent … Mamoune lui glissera juste un « ho cette nuit, tu seras occupée », lui faisant croire que le travail avait commencé … non non… rien du tout désolée mon cœur…
On passe le début de soirée tranquille … Et je décide d’aller me coucher pour me reposer et profiter un peu du calme de la maison…
Je ne le sais pas encore, mais voilà, tu as décidé que ton moment arrivait … et dans quelques heures, une tempête énorme va se déchainer …
Samedi 5 novembre…
Je suis réveillée vers 0h30-1h … Une sensation étrange … rien de particulier … Je pose ma main sur toi qui bouge un peu… Je te berce … Je me rendors dans un semi sommeil …
1h15, je suis réveillée par une douleur particulière… Je la reconnais cette douleur… C’est la même que celle que j’avais eu au début du travail pour ta sœur …
Je regarde l’heure … je me lève pour marcher un peu et voir si la douleur s’en va … Le couloir me semble alors immense … Pas de doute, c’est bien le début d’un travail … Mais voilà, je doute … je n’ai pas envie d’un faux espoir, alors je décide de prendre tout de suite du spasfon …
Je retourne me coucher, 1h30… Je préviens ton papa tout doucement « chéri, je viens de prendre 2 spasfons »… Papa ouvre de suite les yeux… je lui dis de dormir, rien ne presse…
Finalement, à 1h45, la douleur a laissé place à des contractions bien marquées… Je n’arrive pas à rester allongée … Je décide d’aller prendre un bain…
Vers 2h du matin, ton papa me rejoint dans la salle de bain… Il m’a entendu soufflé 2 fois, et a compris que le travail était bien en train de s’installer… Dans quelques heures, nous allons faire ta connaissance … Nous comprenons tout cela, et un sourire se pose sur nos lèvres …
Je finis de prendre mon bain, toujours sous les contractions, minutées par papa … toutes les 10mn … voir moins parfois…
Ton papa décide de déplier le canapé lit, et il installe tranquillement ce dont on aura besoin …
2h10, je sors du bain et vais chercher tes vêtements, les produits dont notre fée aura besoin…
Les contractions sont bien présentes… Bien marquées… Je souffle… je souris … Je t’imagine, là encore tout aux creux de moi… mais je sais que tout va s’accélérer … je sais que dans quelques heures, nous te découvrirons …
Les contractions sont toutes les 5mns… On parle avec ton papa … On rit beaucoup, je ne sais même plus vraiment pour quoi… J’écoute de la musique … je fais du ballon… je souffle … je te parle…
3h, on appelle notre fée. Papa tombe sur le répondeur, mais on a l’habitude, il laisse un message… Je rigole quand il raccroche en pensant « encore une naissance de nuit » pour notre fée qui n’aime pas vraiment les réveils nocturnes !
3h30, Marie-Agnès nous rappelle … Elle prend la route.
Je fais très peur à ton papa car à partir du moment où je sais qu’elle arrive, les contractions se rapprochent … Toutes les 3mn… Je n’arrive plus seulement à souffler … mais certaines commencent à me faire « râler »… je bouge beaucoup, je marche, je m’accroupies, j’accompagne … Je sais que tout se précise… Je te sens un peu plus à chaque contraction…
4h30 à peu près, Marie-Agnès arrive… Papa descend pour l’aider à monter son matériel.
Pendant ce temps, une contraction me bloque, je m’appuie contre une des chaises… Je souffle beaucoup et je te sens bien appuyé…
Une bise de Marie-Agnès, je la taquine en lui disant que c’est encore une naissance de nuit… Elle blaguera en me disant « oui tu sais que je te déteste là ».
Elle pose ses affaires, puis très vite, me propose d’écouter bébé et de regarder où j’en suis… Une contraction arrive, elle attend, encourage mon soufflement … Ca y est, sa voix posée me berce déjà, comme une bulle d’oxygène et de calme qui vient s’accoler à la bulle que j’avais déjà faite dans l’intensité des contractions …
Je m’installe sur le canapé déplié… Ton petit cœur bat parfaitement, tu réagis très bien pendant les contractions.
Le col est à 5-6 mais vu l’expérience de la naissance d’Azélie, Marie-Agnès sourit en nous disant qu’elle ne fait pas de pronostics horaires … Elle nous dit qu’elle va aller annuler ses rdv du samedi matin et peut être s’allonger un peu … Jérôme l’accompagne dans notre chambre, et elle s’installe, tout en écoutant d’une oreille mes soupirs et mes ralements…
5h15, les contractions commencent à devenir difficiles … Je me pends au cou de ton papa … Il est encore d’une aide précieuse… Me soutient pendant la contraction où je peux du coup me relacher entièrement… Je sens à ce moment là que tu commences à vraiment descendre et appuyer… Je sais que dans les quelques minutes qui viendront, la tempête laissera place à l’ouragan qui nous permettra de nous rencontrer enfin…
Je souffle, la douleur commence à être difficile à gérer… Je m’allonge… Je m’assoies … Je m’accroupies … J’attrape les mains de papa… Je cherche son regard comme un refuge au calme, je sais en le regardant dans les yeux qu’il est là, qu’il me soutient, qu’il m’encourage, peut être même une sorte « d’admiration » parce qu’il sait que je suis en train de lui faire le cadeau d’un nouvel enfant… J’aime ce sourire … j’aime cette présence.
A ce moment là, j’ai besoin de regarder autour de moi… Alors que je commence à perdre pied, que la douleur au bassin devient violente, que les contractions, qui arrivent encore par vague m’envahissent et m’immobilisent …
Je regarde l’horloge devant moi… Le temps d’une pause dans les contractions, l’aiguille trottine et dans ma tête je la regarde comme un balancier qui me guide vers toi… Je sais qu’il ne reste plus beaucoup de sursaut à cette aiguille avant qu’une nouvelle vague arrive et emporte tout, encore plus puissante que la précédente, moins que la suivante…
Il est 5h43… Et la nouvelle contraction arrive… Comme je le sentais, plus forte, plus violente… Je râle, je gémis… Je suis accroupie, devant le canapé, j’attrape la main de ton papa et la sert, il me sert la main lui aussi en retour, comme si nous partagions un peu cette intensité … J’aime cette chaleur… Je sais que tu arrives… Nous y sommes bientôt…
Marie-Agnès m’écoute… Souvent je l’entends m’encourager, me dire une petite phrase, un « c’est bien, continues, prends ton temps, souffle… ».
Elle reconnait mes gémissements, et nous a rejoints doucement… Dans son calme habituel, sa douceur…
Elle me demande ce que je veux, si j’ai besoin de savoir où j’en suis… Elle me dit que de toute façon la fin est très proche…
Je lui demande de regarder, j’ai encore des répits d’une petite minute entre les contractions, du coup je n’ai pas vraiment de repère…
Je suis à 8 à peu près… Mais elle me dit que je peux tout à fait commencer à t’accompagner lors des contractions si j’en ressens le besoin… Je lui dis que oui, pendant les contractions je te sens pousser…
Je laisse quelques contractions passer… j’ai chaud, très chaud… Marie-Agnès me propose de boire un peu… Papa va me chercher un verre d’eau…
Marie-Agnès me caresse un peu, me donne la main… Je bois un peu…
Ca y est, l’ouragan est installé, je ne contrôle plus rien, juste ce besoin quasi animal de t’aider à venir à chacune des contractions qui me broient le dos… Je pousse à chacune d’elle…
Marie-Agnès me dit de ne rien retenir… Je pousse, je crie un peu… A ma grande surprise, bien moins que pour ta sœur… C’est rigolo je souhaitais ça mais je ne pensais pas y arriver !
Ca y est, la brûlure qui m’avait tant marqué de la naissance de ta sœur … Elle est là… Elle arrive d’un seul coup, intense, entrainante… Je me raisonne, je sais ce que ça veut dire, tu es descendu, chaque contraction va compter maintenant… Je dis à Marie-Agnès et ton papa que ça brûle … Ca arrive…
Marie-Agnès continue de me dire que tout va bien, m’encourage doucement… Je me laisse bercer par sa voix « c’est bon, vas y, comme tu le sens… accompagnes le, il est là… »…
D’un seul coup, tout devient comme un gouffre autour de moi… Une envie de me débattre, d’en finir avec cette douleur… Ca y est, tu es là, je sens ta tête… Marie-Agnès est prise de court ! Elle me dit de ne plus pousser le temps pour elle d’enfiler ses gants et de venir te chercher… Elle était installée à côté de moi…
Je ne contrôle plus rien, tu arrives seul, je le sens…
Ton papa te voit, ta tête est sorti, et la poche des eaux est encore là… Marie Agnès me demande une toute petite poussée pour t’aider avec ton épaule…
C’est chaud, ça coule, un « splash » et je te sens littéralement glisser hors de moi… La poche vient de se percer… Elle éclate totalement et tu te « libères »…
Tu es né coiffer, arrivé en boulet de canon, comme un chef, seul… Cette sensation énorme de te sentir glisser hors de moi, de savoir que ça y est, tu es là…
Tu as fait pas mal de « pirouettes » avec ton cordon… Comme ton grand frère ! Marie-Agnès te dégage de tout ça, puis elle te pose dans mes mains que je lui tends… Mon bébé… Mon Amour…
5h55, tu es parmi nous…
Je nous félicite, je te félicite… Bienvenue mon bébé, bienvenu mon amour… Tu es beau … si beau… je t’embrasse, je te caresse… Tu pleures très peu… Tu attrapes tes petites mains… Tu es tout chaud, contre moi… J’aime cette odeur, cette puissance infinie qu’on ressent à ce moment… Le temps s’est arrêté, tout est possible… Un amour qu’on ne pourra jamais décrire… Un sentiment puissant, animal, ravageant…
Ton papa est là, il te caresse, m’embrasse, t’embrasse… « il est beau »…
On se fait la réflexion que tu as encore un peu de vernix, pour un bébé né à 1jour du terme, c’est plutôt rigolo… Et puis, tu es mon « premier bébé gluant »…
Je fais voir à ton papa tes cheveux !! Je m’étonne d’avoir un bébé avec autant de cheveux ! pour moi c’est un exploit !
Quelques minutes passent… 5 je crois facilement… Et puis, je finis par dire à ton papa « mais, je ne sais pas ce que c’est !!!! »… Lui me dit « ben moi non plus ! »… Puis Marie Agnès rigole « moi je sais !! »…
Je te soulève un peu et nous regardons ensemble… Un garçon ! Ton papa avait raison depuis le début (une nouvelle fois !) et moi, je souris, au fond… je le savais… tout comme Louis…
Je te regarde « bienvenu Arthur, bienvenue mon prince »…
Nous restons encore un peu ensemble… Je te caresse, je respire cette odeur… Je savoure cet instant… Ma vie vient encore de prendre un virage à 180°… Pourtant tout à l’air comme « avant »… Tu es là, mais c’est tout naturel… ce calme, cette chaleur…
Marie-Agnès surveille le cordon, nous attendons qu’il cesse de battre puis elle donne le ciseau à papa qui le coupe… Voilà mon cœur… notre aventure se finit ici pour une nouvelle tout aussi intense et magique !
Les contractions reprennent un peu … Le placenta arrive, tout est ok…
Encore quelques minutes, sans penser à rien d’autre qu’à t’admirer… Marie-Agnès me propose de m’installer tranquillement. Je lui dis que je préfère aller dans notre chambre. Elle s’en va enlever ses affaires, puis prépare le lit… installe quelques alaises, remonte l’oreiller… Tu es dans les bras de ton papa, le temps que je traverse tranquillement le couloir pour aller dans notre lit.
Tu me rejoins… On attend encore un peu puis Marie Agnès te pèse : 3kg340 ! Finalement, tu devais être plus petit que ton frère ou ta sœur, mais tu seras le plus « gros ». Les petits examens de « routine » sont fait, tu va très bien… Marie-Agnès t’habille, remplis ton carnet de santé, le certificat de naissance…
Papa me dit qu’il va chercher le petit déjeuner… Je regarde l’heure, il est déjà 7h… Il propose à Marie-Agnès croissant ou pain au chocolat, puis s’en va discrètement…
Marie-Agnès s’installe à nos côtés, et nous papotons un petit peu … Elle me demandera si à la fin je poussais ou si tu es arrivé seul… Elle rigole en me disant qu’à chaque fois je la prends de court…
Papa revient tranquillement, un sac de viennoiserie à la main… Marie-Agnès nous embrasse et s’en va, tout aussi doucement qu’elle est arrivée… Elle reviendra demain, mais elle nous appellera en fin de journée…
Je suis là, installée dans ma chambre, dans mon lit… Je te regarde mon trésor… comme tu es beau, je ne m’en lasse pas…
L’heure est venue d’annoncer ta naissance… les sms sont envoyés…
Puis papa arrive avec un plateau pour le petit déjeuner que nous prendrons tous les 2, avec toi au milieu de nous… On se pose ensuite tranquillement, on s’endort un petit peu… mais j’ai du mal à dormir, l’adrénaline de la naissance… j’ai juste envie de te regarder… Je vous regarde, toi… ton papa… je savoure ce bonheur tout juste naissant…
Papa ira à la mairie vers 10h pour aller te déclarer…
Mon petit Arthur… Mon petit prince… Tu es né dans une douceur et une violence paradoxale… Une naissance rapide, un début de travail auquel je ne songeais pas vraiment…
Tu as fait de ce 5 novembre, un jour particulier, une saveur unique qui restera à jamais dans mon cœur, dans mon corps… Après 9 mois de fusion, je te découvre enfin… J’ai mis un prénom sur tes coups, sur ta présence…
Je te donne déjà un amour inconditionnel… Il aura suffit de croiser ton regard pour que je devienne encore « une autre »… C’est ce qui m’épate à chaque naissance de mes enfants… Cette manière de devenir quelqu’un « d’autre »…
Merci mon petit Prince… Merci mon petit Arthur pour ce nouveau cadeau que tu as apporté à notre vie… Merci pour ta douceur, ton arrivée des plus magiques…
Merci Jérôme… Merci d’avoir encore été aussi présent… J’avais eu cette phrase à la naissance d’Azélie, en disant que je n’avais pas accouché mais que NOUS avions donné naissance à notre fille… C’est encore la même sensation que j’ai … Sans toi, je n’aurais pas réussi… merci de m’avoir une nouvelle fois fait confiance… Merci pour ce 3ème trésor, ce 3ème Amour…
Je ne pense pas qu’il puisse y avoir une « preuve » d’amour plus grande que ces heures bouleversantes que nous avons vécu une nouvelle fois… je t’aime mon cœur…